L’accession à la propriété pour une maison implique de répondre à une étude de financement, de prouver sa capacité à pouvoir rembourser une dette pendant toute la durée. Mais sans apport, est-ce vraiment réaliste de se lancer dans ce type de projet ? On vous explique tout.
La capacité à emprunter des ménages
Acheter une maison implique pour un foyer de déposer une demande de prêt immobilier, mais cette demande va automatiquement se traduire par une évaluation des capacités de remboursement du foyer. Pour pouvoir acheter une maison, il faut être en mesure de répondre à la question suivante : combien puis je emprunter ? Il suffit de calculer la part de l’endettement du foyer, c’est-à-dire qu’un candidat à l’acquisition peut consacrer jusque 33% de ses revenus au remboursement d’une mensualité de prêt immobilier, si ce dernier n’a aucun crédit bien entendu (source : combien-emprunter.fr). Par conséquent, un foyer ayant des revenus nets de 2000 euros pourra consacrer jusque 660 euros au remboursement d’une mensualité de crédit à l’habitat. Cela signifie que la capacité à emprunter brute est de 198 000 euros sur 25 ans, une belle enveloppe dans laquelle il faudra tenir compte des frais et des intérêts du crédits.
La capacité financière du demandeur est forcément la première clé dans l’obtention d’un financement et sans avoir la possibilité de satisfaire cette exigence, l’emprunteur peut abandonner son projet d’acquisition de maison. Ou alors se tourner vers des solutions de financement lui permettant d’abord de réduire ses mensualités en cours pour permettre d’accueillir une mensualité de crédit à l’habitat.
L’apport : un critère sujet à controverse
L’apport personnel est une exigence souvent évoquée dans les dossiers de prêt immobilier. Il s’agit tout simplement d’une épargne ou de la somme issue de la revente d’un bien permettant d’être ajoutée au financement pour augmenter la capacité d’achat où réduire le coût des intérêts. Pour les banques, l’apport est surtout un élément rassurant quant à la capacité du foyer à pouvoir épargner, c’est donc un signe positif qui est pris en compte pour évaluer une demande de prêt à l’habitat. Simplement, tous les emprunteurs ne sont pas en capacité d’avoir un apport, tout simplement parce qu’ils vont préserver une épargne de côté pour les éventuels imprévus de la vie ou alors ils n’ont tout simplement pas la capacité actuellement de disposer d’un apport (jeunes emprunteurs, emprunteur séparé, autres projets en cours).
Il est utile de savoir que les banques peuvent tout à fait accepter un dossier de prêt immobilier sans apport, tout simplement parce que les emprunteurs ne sont pas tous en capacité d’avoir une épargne de côté mais aussi parce que les banques ayant une politique commerciale trop restrictive vont diminuer considérablement leur volume de production en matière de prêts immobiliers. Un emprunteur sans apport ne signifie pas que le prêt ne sera pas remboursé, c’était essentiellement la capacité à emprunter qui permettra de définir la faisabilité du financement. L’apport est un plus pour négocier des conditions de remboursement plus avantageuses mais ce n’est en aucun cas une obligation.